Page 19 - Les Peseurs Jurés de Marseille
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Item le gingembre et la dent d’éléphant payeront huit deniers par quintal.
Item la poix, le plomb, le fer, l’alun de Boucau, le soufre, la soude, le
verre, le chanvre, l’étoupe et toute marchandise se vendant au quintal, trois
deniers par quintal.
Item la plume payera trois deniers par quintal.
Le safran, la girofle, les noix muscades et la soie et tous ouvrages de soie
et d’or filé et draps de soie, le musc, l’ambre, l’aspic, le camphre, et toutes
les marchandises contre les maladies, qui se vendent à la livre ou à la
grosse, payeront un denier par livre.
Le rentier du poids aura deux peseurs bons et loyaux et un homme pour les
caisses et deux hommes pour la balance, plus l’écrivain. Il percevra en plus
des droits, une obole des citoyens de Marseille.
La chair qui se pèse à la bascule payera un denier par charge.
Les étrangers payeront toutes ces taxes sur les marchandises qu’ils ven-
dent ou qu’ils achètent.
La rente du poids du Lauret est telle et se perçoit ainsi : le rentier prélève-
ra sur une charge de six émines et au-dessus, un denier et une obole pour
trois émines en plus”.
Nous savons, qu’au Moyen Age, l’interdiction faite aux commer-
çants de posséder des balances d’une portée supérieure à 36 livres, n’im-
posait le pesage que dans les cas de marchandises dont le poids dépassait
cette même limite de 36 livres.
Toutes les balances en usage dans le commerce devaient être véri-
fiées au moins quatre fois par an. Quant à la vérification mensuelle des
bascules en usage dans les moulins, le Conseil y attachait une telle impor-
tance qu’il en chargeait deux prud’hommes spéciaux, à remplacer par deux
autres tous les quatre mois, ceci afin d’éviter toute fraude.
Malgré ces contraintes, les peseurs conservèrent une belle activité et
durent transporter leurs instruments aux Augustins et au Grand Puits
(postes principaux).
Règlement des peseurs du Roy. Archives des peseurs jurés.
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